Dans le monde du développement logiciel, l’approche du Développement Piloté par les Tests (TDD) est devenue incontournable pour garantir la qualité et la fiabilité des applications. Mais lorsque vient le moment de choisir la meilleure méthode pour mettre en œuvre le TDD, une question cruciale se pose : quelle école de pensée adopter et selon quels critères ?
En effet, deux écoles de pensée émergent, chacune offrant une perspective unique sur la manière d’appliquer cette stratégie fondamentale. D’un côté, nous avons l’école de Chicago, également connue sous le nom d’école de Detroit, qui recommande une approche « Inside Out », « Bottom-Up ». De l’autre côté, nous trouvons l’école de Londres, souvent appelée « Outside In », « Top/Down », ou encore « Mockist ».
Explorons de plus près ces deux approches et leurs implications pour le développement de logiciels de haute qualité.
Dans la première école, l’approche privilégiée consiste à débuter au niveau des tests unitaires, permettant ainsi au design de s’affiner progressivement. Les tests sont soigneusement conçus pour évaluer le bon fonctionnement de chaque unité de code, qu’il s’agisse des changements d’état des objets ou des retours des fonctions. Cette méthode favorise également le développement parallèle, où différentes parties du programme peuvent être développées simultanément. Cependant, il est impératif de rester vigilant pour éviter le phénomène de sur-testage, où des tests sont écrits pour des parties de code qui pourraient ne jamais être utilisées, créant ainsi du « code mort ». En adoptant cette approche, les développeurs peuvent garantir une base solide et robuste pour leur application tout en optimisant le processus de développement.
Contrairement à l’approche de l’école de Londres, où l’accent est mis sur la conception du haut vers le bas, commençant par les tests d’acceptation et le Développement Piloté par le Comportement (BDD), cette école privilégie une approche ascendante. Dans cette méthode, le processus démarre avec les tests au niveau le plus élevé, examinant les interactions globales du système. Les mocks sont souvent utilisés pour simuler les interactions avec des composants externes non couverts par les spécifications de test. Cependant, cette approche peut entraîner des tests plus complexes à mesure que le système se développe, ce qui peut ralentir l’exécution des tests. Malgré cela, en adoptant cette méthode, les développeurs peuvent obtenir une vue d’ensemble claire de l’application dès le départ, ce qui facilite l’identification précoce des problèmes potentiels et contribue à une meilleure conception globale du système.
Comment choisir entre ces deux principes ?
L’approche Bottom-Up (Inside-Out) est souvent privilégiée lorsque la structure du code est déjà bien définie et que les composants sont relativement simples à tester individuellement. Elle peut être plus efficace pour les projets où la couverture de tests est une priorité dès le départ.
D’un autre côté, l’Approche Top-Down convient généralement mieux aux projets où les exigences fonctionnelles sont clairement définies dès le départ et où l’accent est mis sur la validation des cas d’utilisation globaux avant de se plonger dans les détails de l’implémentation.
Le TDD, en tant que pratique de développement logiciel, offre une méthode éprouvée pour garantir la qualité, la maintenabilité et l’efficacité dans le processus de développement. En examinant de près les différences entre les écoles de pensée de Londres et de Chicago dans l’application du TDD, les équipes de développement peuvent non seulement choisir une approche qui correspond le mieux à leurs besoins et à leur culture d’entreprise, mais elles peuvent également tirer parti des principes fondamentaux du TDD pour créer des logiciels de haute qualité. En envisageant même une combinaison des deux approches, souvent qualifiée de « mid-atlantic », les développeurs peuvent bénéficier d’une approche hybride qui tire le meilleur des deux mondes pour répondre aux exigences spécifiques de leurs projets.